Lettre d’information #57 – Juillet 2025

Articles

Les 25 printemps de la Charte célébrée au Bourget

Auteur : Emilie Bronner 

Le 18 juin 2025, rétrospective des 25 ans de la Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures, au 55ieme Salon du Bourget, en présence de l’Agence Spatiale Européenne et le CNES, les deux membres co-fondateurs du programme.

En 2025, la Charte Internationale « Espace et Catastrophes Majeures » célèbre ses 25 ans d’engagement au service de la gestion des crises. L’idée de la Charte a été proposée par le CNES et l’ESA en 1999 lors de la conférence UNISPACE III à Vienne, afin d’engager ses signataires à offrir gratuitement des données spatiales aux pays touchés par d’importantes catastrophes, qu’elles soient d’origines naturelles ou humaines. Officialisée le 20 juin 2000, cette initiative regroupe aujourd’hui 17 agences spatiales et 9 fournisseurs de données.

Leur mission : fournir gratuitement et rapidement des images satellites et des données dérivées (cartes, statistiques) pour appuyer l’organisation des secours lors de catastrophes naturelles ou technologiques. Ces images viennent répondre aux besoins des pays touchés, des autorités locales et des Nations Unies. Elles sont produites grâce à une constellation de plus de 270 satellites qui survolent les zones sinistrées afin d’apporter une aide aux équipes engagées sur le terrain.

Cette session a été l’occasion de présenter 25 années de collaborations internationales, d’innovations technologiques et surtout de mettre en lumière les partenaires français du CNES dans le cadre de la Charte : COGIC TI2G, Icube Serit et Airbus Defense and Space.

Pour en savoir plus : 25 ans de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » : la technologie spatiale au service des équipes de secours | CNES

Les attributions FR2030 Valorisation de la Donnée

Auteur : Carine Saüt

Le plan France 2030 annoncé en 2021 par le Président de la République, a pour objet de développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir. Il s’agit de donner un temps d’avance à la France en accélérant la dynamique de transformation des secteurs clés de notre économie par l’innovation, et ainsi, faire émerger les champions technologiques de demain.

Le volet spatial de France 2030 est opéré conjointement pour le compte de l’État par le CNES et Bpifrance. Une des actions, opérée par le CNES, vise à soutenir par de la commande publique, des entreprises innovantes qui peuvent se développer sur des marchés commerciaux à partir d’une valorisation des données spatiales.

L’ensemble de ces actions a pour objectif de doter les acteurs publics d’outils avancés basés sur la donnée spatiale. Ces outils seront développés par des entreprises innovantes.

L’objectif global est donc d’accroître le recours par ces mêmes acteurs publics aux solutions spatiales

Les solutions promues dans le cadre de cette prestation devront revêtir un caractère innovant, d’un point de vue technologique ou du fait des transformations opérationnelles qu’elles permettent pour les utilisateurs publics.

L’utilisateur public qui envisage un recours pérenne à des solutions spatiales pourra ainsi tester dans son environnement opérationnel une solution innovante financée via le volet spatial France 2030. Il pourra ainsi ultérieurement lancer sa propre procédure marché pour répondre à ses besoins pérennes, en s’appuyant sur le retour d’expérience acquis lors du contrat. En retour et dans une logique d’amorçage, ces premières références publiques permettront aux entreprises innovantes de se positionner sur de nouveaux marchés commerciaux, en France comme à l’export.

Le CNES, dans le cadre du plan d’investissement France 2030, a reçu le mandat d’acheter pour le compte d’acteurs publics tiers l’achat des services opérationnels ou pré-opérationnels. Cette démarche permet de favoriser l’adoption de services innovants exploitant les données issues du spatial, que celles-ci soient produites via des systèmes spatiaux publics ou privés.

Le démarrage des activités se fera progressivement entre juillet et septembre pour les marchés suivants :

1.       Démonstrations de service de suivi de l’éclairage nocturne et d’impacts de la pollution lumineuse (p18 du communiqué de presse, cf. lien ci-dessous) ;

2.       Démonstrations de services pour la connaissance et le suivi de la bande côtière (du communiqué de presse, cf. lien ci-dessous) ;

3.       Démonstrations de services innovants d’estimation et de suivi d’indicateurs économiques (p23 du communiqué de presse, cf. lien ci-dessous).

Pour plus d’info : Communiqué de presse


 

Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) pour Nicolas Audebert

Nicolas Audebert, Directeur de recherches junior, Université Gustave Eiffel, ENSG, IGN, LASTIG, a soutenu le 20 mai 2025 son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). La présentation, intitulée « Apprentissage de représentations à partir d’observations », explore les limites des représentations apprises par les modèles de deep learning en vision par ordinateur, à travers trois axes : apprentissage multimodal, modèles génératifs et problèmes structurés, avec entre autres des applications à l’observation de la Terre, la synthèse d’images et la segmentation de nuages de points.

Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) pour Ewelina Rupnik

Ewelina Rupnik, chargée de recherche au LASTIG, Université Gustave Eiffel, IGN-ENSG, a soutenu le 26 juin 2025 son Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). La présentation, intitulée « Photogrammetric Computer Vision: Methods for Challenging Camera and Scene Geometries » aborde certains défis de la vision par ordinateur photogrammétrique, liés à la spécificité des données d’entrée et à la géométrie des scènes. Ewelina se concentre sur deux tâches centrales : (1) l’estimation de la pose caméra à partir de données historiques, multi-temporelles ou issues de collections d’images vastes et non ordonnées ; et (2) la prédiction de profondeur par appariement stéréo appris pour des scènes urbaines aériennes, ainsi que par champs de radiance neuronaux pour des surfaces présentant des propriétés de réflectance anisotropes. Les méthodes proposées sont évaluées dans divers scénarios, incluant l’imagerie satellitaire et aérienne, les séries temporelles et les acquisitions terrestres.

Le séminaire « données, algorithmes et applications 3D » de la SFPT

Auteur : Sylvia Sylvander (CNES)

Le séminaire 3D de la Société Française de Photogrammétrie et de Télédétection (SFPT), autour des données, algorithmes et applications 3D a réuni environ 180 participants les 17 et 18 mars 2025 sur le campus Descartes dans les locaux de l’ENSG-Géomatique et de l’ENPC. Au travers de présentations scientifiques de grande qualité et d’une exposition de posters, la communauté a montré sa capacité à produire des connaissances à partir des images d’observation de la terre (existantes ou attendues via de nouvelles constellations) qu’elles soient optiques, radar, lidar, terrestres, aériennes ou satellites, pour répondre aux défis climatiques, de transition écologique et de sécurité nationale.

Changement de rédacteur en chef pour la RFPT, la revue de la SFPT

Auteur : Michaël Tonon (Airbus, Secrétaire Général de la SFPT)

Après 5 ans au poste de rédactrice en chef de la RFPT (la Revue Française de Photogrammétrie et de Télédétection, revue de la SFPT), Ewelina Rupnik, chargée de recherche au LASTIG (Université Gustave Eiffel, IGN-ENSG) a décidé de passer la main cet été. En plus du travail éditorial classique et toujours nécessaire, Ewelina a su donner l’impulsion pour faire rentrer la RFPT dans la modernité :

  • Création de plusieurs blogs ;
  • Attribution d’un identifiant unique et pérenne pour chaque article (DOI : Digital Object Identifier) ;
  • Indexation des articles dans des bases de données publiques (CrossRef, Sherpa/Romeo) ;
  • Mise en place d’une vérification des plagiats (iThenticate) ;
  • Reconnaissance du travail effectué par les relecteurs dans ORCID.

En hommage pour son action à la tête de la revue, Ewelina a reçu le trophée SFPT lors de l’Assemblée Générale du 22 mai 2025. Au nom de la SFPT, je la remercie encore chaleureusement pour son engagement sans faille et cet excellent travail effectué toujours dans la confiance et la sérénité.

Ewelina recevant son trophée lors de l’AG de la SFPT du 22 mai 2025

La SFPT a par ailleurs réalisé un appel à candidature pour le remplacement d’Ewelina : c’est Mehdi Daakir, chargé de Recherche au LASTIG (Université Gustave Eiffel – IGN/ENSG), qui a été choisi. Fin connaisseur de la photogrammétrie et des données géospatiales qu’il pratique depuis plus de 10 ans, Mehdi est particulièrement sensible à la thématique de la publication scientifique à laquelle il est confronté dans son activité de chercheur. Nous souhaitons bonne chance à Mehdi dans ses nouvelles fonctions !